« Il faut savoir se perdre pour un temps si l’on veut apprendre quelque chose des êtres que nous ne sommes pas nous-mêmes ».
L’ArtyShow eût aimé se perdre dans le gai savoir de Nietzsche. Il a aimé se perdre avec tous ces êtres qu’il n’est pas. Il aime se dire que, pendant toute saison, il se perdra avec tous ces êtres de culture et de passion qui offrent au territoire un supplément d’âme et une parenthèse – légère et dense, inessentielle donc vitale, obstinée et cathartique.
L’ArtyShow a douze ans, encore toutes ses dents et tous ses élans.
Au menu de ce 182e épisode, une causerie avec Dylan Roncin, comédien-auteur-metteur en scène passé par le CRR Angers et le CPES (Cycle Préparatoire à l’Enseignement Supérieur), cursus soutenu par le Quai-CDN Angers. Il crée avec sa nouvelle compagnie Backrooms le seul en scène Intro les 6 et 7 novembre 2025 au Théâtre du Champ de Bataille : « Au lycée, à 17 ans, je découvre le roman En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis et m’identifie à son héros. Je reconnais les champs, la maison, le village, mes parents, « l’homosexuel » à la télé, l’envie de ne pas reproduire le même schéma familial, l’émancipation, la gêne, les relations sexuelles cachées, l’impossibilité de pleurer, les rôles genrés que s’attribuent mes parents. Là, je comprends peu à peu la nécessité des représentations dans l’art et la culture, la nécessité de parler de sujets intimes, sans poétiser la violence, en parler frontalement. Plus tard, je découvre Guillaume Dustan, l’auteur des années 90, subversif, pédé, militant, intellectuel et populaire » (Dylan Roncin).
Merci à la précieuse Claire à la technique.
