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Live report – Chantier des Francofolies (14/12/13)

Suivant avec attention les parcours du Prince Miiaou et de Mesparrow depuis un moment, c’est sans réfléchir que je suis parti affronter le glacial vent marin de Saint Nazaire en cette fin d’année afin de voir se produire les deux formations dans le cadre du Chantier des Francofolies.

Arrivé en avance afin d’interviewer Mesparrow pour le Le sous-marin , j’ai eu tout le temps d’apprécier l’architecture particulière du VIP, la salle étant intégrée dans l’imposante base sous-marine de la ville.

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Les lumières s’éteignent, le silence se fait et Mesparrow arrive seule sur scène, ce qui n’est pas une surprise en soi, l’artiste se présentant elle-même comme un one girl band with a loop choir. Si l’exercice live en solitaire est toujours périlleux, force est de constater au fil des morceaux que Mesparrow s’en sort à merveille, arrivant à instaurer un réel sentiment d’intimité, chose qu’il ne m’était pas donné de voir depuis la tournée de Mansfield. TYA.

Le seul point un tant soit peu négatif que je peux trouver est l’utilisation de quelques samples pré-enregistrés, habitué que j’avais été par Chapelier Fou à la (re)construction complète de morceaux sur scène. Je suis cependant tatillon, car tout le reste est irréprochable, avec une alternance entre moments de calme au piano, dont une belle reprise de Stand by me, et passages plus violents, à l’instar des fabuleux Next Bored Generation ou encore City on fire. Bien que seule, Mesparrow impose une forte présence scénique, et le concert s’achève sans que j’ai vu le temps passer, sur une version participative d’On the Cliff.

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C’est ensuite l’équipe du Prince Miiaou qui s’installe, et l’on retrouve une formation plus classique, à savoir basse-synthé-batterie et Maud-Élisa Mandeau, instigatrice du projet, au chant-guitare-piano. Le ton est alors résolument plus rock, ce qui se ressent particulièrement dans l’écart entre les versions studios des morceaux et leur penchant live.

Nouvel album à paraitre oblige, la large majorité des titres sont des inédits, et si je suis généralement du genre à bouder devant l’absence de tel ou tel titre sur la setlist, je me suis cette fois abstenu, trop occupé à headbanger sourire au lèvres. En effet, le groupe défend férocement l’opus à venir, oscillant toujours habilement entre ses influences punk et pop, l’ensemble porté par la voix de la chanteuse. À ce titre, le premier single paru, Happy songs for empty people, est assez représentatif de ce mélange des genres.

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Ce fut donc une soirée riche en émotions, avec deux performances scéniques de grande qualité bien que très différentes, et si Mesparrow est en repos après une tournée de longue haleine, je ne saurais que vous recommander de vous rendre à Stéréolux, sur l’île de Nantes, pour le festival Les Femmes s’en mêlent, où vous pourrez retrouver Le Prince Miiaou.

Photos : Thibault Lusson

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